COllectif Démarche Durable

28 Juin 2010 : Conférence de l’OQAI au CSTB

L’épuration de l’air intérieur par les plantes ?

Au CSTB le 28 juin 2010, l’OQAI (Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur) a présenté le résultat des dernières recherches françaises sur la phytoremédiation. A savoir, la présence de plantes réduit-elle la concentration en polluants gazeux organiques (formaldéhyde, benzène,…) de l’air intérieur ?

NON est la réponse si vous laissez une plante en pot passivement chez vous comme un légume dans une pièce bien ventilée. Ceux qui vous vendent de simples plantes aux vertus épuratrices de l’air sont donc des arnaqueurs.

OUI est la réponse si vous faites passer l’air intérieur par le substrat de ladite plante et les micro-organismes qu’il contient. L’inconvénient de cette méthode active appelée biofiltration est qu’elle nécessite une pompe qui entraîne une consommation énergétique. Exemple : mur végétal dans la gare RER Magenta à Paris.

En fait, le programme PHYTAIR a mis en place un protocole pour rendre les comparaisons possibles mais n’est pas encore allé bien loin ; pas d’expérience en site réel, mais dans des bocaux, avec un seul polluant à la fois et une forte densité de plantes.

Michel Sabard, que j’ai retrouvé parmi les auditeurs, regrettait que des bâtiments existants en Allemagne ne soient pas utilisés comme sites de mesures. Il connaît notamment l’exemple d’un immeuble Mercedes (téléchargement à venir).

En partenariat avec le chercheur intervenant ce jour, les salariés d’Inddigo Toulouse vont tester pour nous la différence entre des bureaux avec plantes et des bureaux sans plante, à la fois en termes de quantité de polluants dans l’air intérieur et en termes d’agrément, de cadre de travail.

Nous avons appris d’autre part que les arbres et surfaces végétalisées situés à l’extérieur ne dépolluent pas l’air. Toutefois le feuillage stoppe les particules les plus grosses, le long d’une grosse voie automobile par exemple.

Quant à la photosynthèse, qui émet du CO2 la nuit et de l’O2 le jour (rappel pour les blondes), la quantité en est très faible au regard d’une respiration humaine. Ce qui nous a valu une réplique de Suzanne Déoux toujours aussi gouailleuse ; à choisir entre les plantes et le mari, mieux vaut virer le mari de la chambre !

Vous pouvez télécharger la présentation de Damien Cuny, ainsi que les documents associés au lien suivant :

http://www.air-interieur.org/oqai.aspx

Et la vision du Moniteur le 02/09/2010 sur :

http://www.lemoniteur.fr/203-sante/article/actualite/767352-pollution-de-l-air-interieur-les-plantes-ne-permettent-pas-une-epuration-efficace-des-volumes-d-air-

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